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                   Sous les grands peupliers il est un banc de
                  pierre 
                  
                  Recouvert, en tout temps, de jasmin et de
                  lierre, 
                  
                  C'est là, là qu'autrefois, dans
                  le calme du soir, 
                  
                  Nous venions tous les deux, elle et moi, nous
                  asseoir. 
                  
                    
                  
                  Chaque nuit nous semblait plus charmante et
                  plus belle, 
                  
                  L'étoile du berger jusqu'à
                  l'aube nouvelle 
                  
                  Il luminant son front radieux de
                  beauté, 
                  
                  L'éclairait des rayons de sa blanche
                  clarté! 
                  
                    
                  
                  Sa main était tremblante, 
                  
                  En ces instants si doux, 
                  
                  D'une flamme brûlante, 
                  
                  Oh! nous étions heureux, 
                  
                  Le ciel, le ciel était en nous
                   
                  
                    
                  
                  Et sa voix s'unissait aux bruits de la
                  nature, 
                  
                  A la brise embaumée, au ruisseau qui
                  murmure, 
                  
                  Au chant des bois touffus nous versant leur
                  fraîcheur, 
                  
                  A ce vague concert qui vient charmer le
                  coeur! 
                  
                    
                  
                  Son céleste sourire 
                  
                  m'enivrait plus encor 
                  
                  Perdu dans mon délire 
                  
                  Ah! je voyais aux ceux passer des rêves
                  d'or! 
                  
                    
                  
                  Maintenant rien n'est plus, mais l'image
                  effacée 
                  
                  Du songe evanoui revient a ma
                  pensée! 
                  
                  O regrets éternels de ce rêve si
                  doux 
                  
                  Arbres, fleurs et ruisseaux il ne reste que
                  vous!
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