Le Tribut de Zamora

Résumé

Distribution

Illustrations

LE TRIBUT DE ZAMORA

(Création à l'Opéra, le 1er avril 1881)

 

Situation : Les Asturies, au nord de l'Espagne, Xe siècle.

 

 

Acte 1

Une place publique à Oviedo.

 

Un choeur introduit Manoël et Xaïma, deux amoureux qui doivent se marier aujourd'hui ; ils partagent un chant strophique (aubade: "O blanc bouquet de l'épousée"). Une fanfare sonne l'arrivée d'une délégation arabe représentant le calife Abderrahhman conduite par Ben-Saïd. Il vient en terre chrétienne pour réclamer le tribut annuel de cent vierges, stipulé dans le traité signé après la défaite des chrétiens à la bataille de Zamora de nombreuses années auparavant. Xaïma rappelle certains détails de cette bataille, faisant allusion à la façon dont les défenseurs ont chanté un hymne national en allant à la défaite. Ben-Saïd frappé par sa beauté et par son caractère, lui déclare son amour. Manoël intervient et l'avertit qu'il va épouser Xaïma dans l'heure qui vient. Ben-Saïd lui conseille de ne pas être si confiant, mais les amoureux chantent un duo sur leur avenir (duo: "Pourquoi ce langage odieux ?"). Le roi paraît et annonce que la ville d'Olviedo doit livrer vingt Vierges ce jour même, sa part du tribut annuel. Le nom des jeunes filles est tiré au sort et, parmi elles figurent Iglésia et Xaïma (finale: "Vous osez proférer"). Manoël et ses compatriotes, chassés, chantent leur hymne national.

 

 

Acte II

Un site pittoresque sur les rives de l'oued el-Kédir devant Cordoue.

 

C'est l'anniversaire de la victoire de Zamora et une célébration se déroule. La folle Hermosa, capturée à la bataille, se joint aux festivités. Elle est tournée en ridicule, mais Hadjar, frère de Ben-Saïd, ordonne qu'on la laisse en paix, citant un aphorisme du Coran: "Tiens pour saints les fous, sinon sois maudit." Hermosa se compare à une hirondelle qui a volé jusqu'aux cieux (scène et air: "Pitié car je ne suis qu'une pauvre hirondelle"). On amène les cent Vierges en un cortège élaboré. Manoël, déguisé en soldat africain a également fait le voyage. Hadjar le reconnaît immédiatement comme le soldat espagnol qui, dans le feu de la bataille, lui a sauvé la vie en fermant sa blessure. Hadjar propose d'aider Manoël dans toute la mesure de ses moyens. Manoël lui explique que les Vierges vont être vendues aux enchères aujourd'hui et qu'il espère acheter la liberté de Xaïma. Avant la vente, Hermosa voit Xaïma et prêtant vaguement la reconnaître ; ses remarques sont vite écartées. Hadja fournit à Manoël une grosse somme d'argent, mais l'enchère de Ben-Saïd est néanmoins plus élevée (finale: "A cent dinars d'or").

 

 

Acte III

Une grande pièce dans le palais de Ben-Saïd.

 

Xaïma fait partie de la maisonnée de Ben-Saïd. Il tente de l'égayer en faisant donner un spectacle de ballet élaboré, à la suite duquel il lui demande d'accepter son amour (romance: "O Xaïma"). Hadjar entre avec Manoël et le présente comme le soldat espagnol qui lui a sauvé la vie. Ben-Saïd se sent obligé d'offrir à Manoël n'importe laquelle de ses possessions. Ce n'est pas un bien matériel que désir Manoël mais Xaïma ; Ben-Saïd est tellement outragé par sa requête qu'il ordonne à ses soldats de l'emmener. Xaïma l'interrompt en menaçant de se suicider et Manoël est relâché. Ben-Saïd avertit Xaïma que son amour pour elle pourrait se retourner en haine aveugle. Hermosa entre en divaguant et commence à poser des questions à Xaïma sur son passé (duo: "De sa mort qui donc parle ici ?"). Elles apprennent qu'elles étaient toutes deux présentes à la bataille de Zamora ; Hermosa chante l'hymne national et retrouve la raison ; elles découvrent bientôt qu'elles ne sont autres que mère et fille.

 

 

Acte IV

Les jardins du palais de Ben-Saïd.

 

Manoël est retourné au palais de Ben-Saïd, risquant sa vie dans l'espoir de revoir Xaïma (cavatine: "Que puis-je à présent regretter"). Elle apparaît et ils décident de se suicider ensemble (duo: "Manuel, sans moi tu veux mourir ?"). Hermosa intervient et reproche à Xaïma de vouloir la quitter dès leurs retrouvailles (romance: "Tu trouves donc"). Manoël et Xaïma implorent son pardon. Ben-Saïd tente à nouveau de gagner le coeur de Xaïma et, comme elle ne répond pas à ses avances, il tente de la forcer (duo: "Lui! Manoël, encore"). Hermosa reparaît et cherche à convaincre Ben-Saïd de laisser sa fille partir libre. Devant son refus persistant, elle le poignarde. Hadjar et un groupe de soldats accourent, mais au moment où ils tirent leur épée autour d'Hermosa, Hadjar leur rappelle l'aphorisme du Coran. Hermosa, Manoël et Xaïma sont autorisés à s'en aller indemne.

RÔLES

 

Xaïma

 

Hermosa

 

Iglésia

 

Manoël

 

Ben-Saïd

 

Hadjar

 

Le Roi

 

L'Alcade Maïor

 

Un soldat Maure

 

Un vieillard

REGISTRE

 

soprano

 

soprano

 

soprano

 

ténor

 

baryton

 

baryton-basse

 

basse

INTERPRÈTES

 

Joséphine Daram

 

Gabrielle Krauss

 

Elisabeth Janvier

 

Henri Sellier

 

Jean-Louis Lassalle

 

Léon Melchissédec

 

Alfred-Auguste Giraudet

 

Mermand

 

Lambert

 

Bonnefoy

Palais de Ben Saïd

décor de l'acte III

Maquette en volume de Jean-Baptiste Lavastre et de Eugène Carpezat

25,4 x 34,5

Bibliothèque-Musée de l'Opéra

Foule devant un monument oriental

Acte II

lithographie de Lamy

19 x 27 cm

Bibliothèque-Musée de l'Opéra